Deuxième axe du projet pastoral
Être des témoins par la communion fraternelle
Deuxième axe du projet pastoral : «mettre en œuvre une dynamique d’accueil et d’écoute de l’autre (solidarité et soutien entre les personnes)»
Nous entrons ici dans cette autre caractéristique du témoignage chrétien : la communion fraternelle. Cette communion fraternelle est un soutien pour vivre sa foi avec persévérance. L’union fait la force dans une Église qui a de moins en moins de ressources administratives. Mais elle est aussi une force de solidarité et de soutien à d’autres points de vue. Lorsqu’une personne est seule ou malade, lorsqu’une personne a besoin d’écoute, elle peut compter sur une assistance quasi immédiate dans ces frères et sœurs qui sont proches, qui sont là auprès d’elle. C’est ce qu’ont vécu les premiers chrétiens. Ils étonnaient tout le monde par leur ouverture fraternelle aux autres. Jésus l’avait dit clairement : «C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres qu’on vous reconnaitra pour mes disciples» (Jn 13, 35).
Tertullien (155-220 après J-C.), un des premiers écrivains chrétiens, rapporte ce que des non chrétiens, des païens, disaient des disciples de Jésus qu’ils voyaient vivre au milieu d’eux et qui subissaient des persécutions : «Voyez comme ils s’aiment, voyez comme ils sont prêts à mourir les uns pour les autres».
L’Église ne porte pas la Bonne Nouvelle uniquement comme un message qui lui resterait extérieur : elle en vit, elle se laisse transformer par cette Bonne Nouvelle. Elle devient un signe vivant de cette Bonne Nouvelle.
L’attention, le respect, l’amitié, le souci de justice, la fraternité, l’accueil de ceux à qui l’on ne prête pas attention (malades, personnes très pauvres, ayant des problèmes de santé mentale, marquées par le handicap ou le grand âge) sont autant de manières de vivre l’amour fraternel auquel l’Évangile nous appelle.
Lors de nos consultations, il y a eu une forte insistance sur la dimension de l’accueil. On a dit que nos églises devaient être des lieux privilégiés pour développer la fraternité à tout point de vue et que cela devait se refléter d’abord dans la façon de vivre nos célébrations. L’accueil est mentionné comme une présence à l’autre, quel qu’il soit. On a dit aussi que la dimension fraternelle devait s’exprimer par la reconnaissance des valeurs chrétiennes chez les non pratiquants de la messe du dimanche. Enfin, on a souhaité que l’expérience de vie communautaire soit vécue dans des petites cellules d’évangélisation, par des rencontres, en petit nombre de personnes, dans nos maisons ou ailleurs.
Texte de l’abbé Gérard Bilodeau.
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