Il en avait déjà envoyé 72 en mission. « Deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. » (Luc 10, 1)

Et ils étaient revenus tout joyeux en disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. »

Il avait aussi envoyé ses apôtres, qui au retour de la mission, se réunirent autour de lui pour lui annoncer tout ce qu’ils avaient fait et enseigné. Et là il leur avait dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert et reposez-vous un peu. » (Marc 9,30-31)

Mais il était toujours là pour les envoyer, pour célébrer leur retour, pour les écouter raconter leurs exploits et leur offrir du repos. Et ils continuaient de le suivre pour s’imprégner de ses paroles, de ses gestes, pour s’imprégner de lui.

Mais voilà qu’un jour qu’ils le regardaient, après la résurrection, « il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux, » (Ac 1,9)

« Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. » (Ac 1,11)

Mais avec l’Ascension, c’est un départ qui fait place à un autre départ. Au moment où le Christ s’élève, les apôtres et les disciples entrent en mission. Habités par la force de l’Esprit Saint, ils deviendront des missionnaires de la Bonne Nouvelle. Et depuis ce jour la mission se relaie de générations de disciples en générations de disciples. Certains ont choisi de rester là à regarder vers le ciel. D’autres ont choisi de partir et d’aller dire le Christ à la manière des apôtres. Que cette fête de l’Ascension qui est intimement liée à la fête de la Pentecôte renouvelle notre ardeur missionnaire. Il ne faudrait pas qu’on nous dise : « Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? » L’engagement nous appelle, la mission nous réclame ! « Marchons ensemble pour un nouveau départ ! »

Abbé Pierre, curé modérateur